Agents Généraux : La politique nationale et européenne au coeur des débats du Congrès des agents Axa

Le congrés Réussir/AXA qui s’est déroulé à Lyon le vendredi 19 octobre, était aussi l’occasion de régler quelques comptes avec l’actuel gouvernement et avec les directives européennes : dépenses de santé, déserts médicaux, transparence… Michel Picon, Nicolas Moreau et Xavier Bertrand ne sont pourtant pas toujours d’accord.

Les dépenses de santé
Xavier Bertrand explique que le problème de rémunération des médecins ne concerne, selon lui, « que Paris et les Hauts de Seine. A force de montrer du doigt tous les médecins français, ils vont se déconventionner. » Et de rapprocher cette situation de celle des déserts médicaux : « Bientôt, il faudra un dictionnaire franco-quelquechose sans quoi on ne pourra pas parler avec son médecin quand on le fera venir. »

DIA II et la transparence
Le sujet crée le débat entre Michel Picon et Nicolas Moreau. Le premier rappelle l’accord passé entre la CSCA, la FFSA et AGEA et rappelle qu’il partage cette position commune. De son côté, le Pdg d’Axa France verrait plutôt un accord avec d’autres agents : « la question de la transparence est abordée dans le texte pour éviter que les courtiers favorisent tel ou tel contrat parce qu’il toucherait des commissions plus importantes. L’idée est qu’il y ait la même rémunération pour chaque devis. Les agents n’ont pas ce problème puisqu’ils ne travaillent que pour une seule compagnie. S’allier avec les courtiers, c’est une erreur. » De son côté, Xavier Bertrand ne manque pas de jouer les politiques : « Imposons aussi la transparence aux boulangers, aux constructeurs automobile… Il faut que l’on soit plus efficace sur le lobbying. »

Le temps des discours
La table ronde s’est terminée par un échange entre Michel  Picon et Nicolas Moreau. Le premier pointe du doigt les derniers dysfonctionnements, notamment la sortie retardée d’un nouveau produit santé à cause de soucis d’Internet : « Depuis 10 ans, vous nous dites que nous allons sortir du tunnel. Mais pourquoi n’y arrivons nous pas ? Il n’y a pas assez d’investissement. Pourtant, vos équipes travaillent, s’investissent, sont dévouées… » Et de rappeler « Nous voulons travailler au taux de commission de notre mandat. » La salle se lève et applaudit.

Nicolas Moreau est moins suivi. Les bavardages incessants entourent son discours. Il parle de diversité géographique et de diversité de métiers : « aujourd’hui, nous savons que nous pouvons compter sur le groupe pour soutenir nos propres investissements. » Et de rappeler la sortie du nouveau produit santé ce lundi qui vient clôturer une année riche en offres selon lui.
Enfin, il s’arrête longuement sur « les changements des agents dans un mode digital. » Il rappelle qu’Internet change la donne à moyen terme en ce qui concerne la circulation de l’information, la comparaison de produits, et la création d’offres sur mesure. Alors l’assurance sur Internet est-elle une menace pour les agents généraux : « l’arrivée de Meetic a fait disparaître 10.000 agences matrimoniales. » Face à cette situation, il oppose deux comportements, celui « d’attendre et de ne rien faire » et « être offensif et s’adapter. Essayer de faire d’Internet une arme de développement des agences. Prendre le virage est essentiel. »

Enfin, les agents dans la salle ont pu poser quelques questions et surtout révéler leurs inquiétudes vis-à-vis du marché des produits proposés aux agriculteurs qu’ils trouvent trop chers ou des experts parfois plus dévouer à chercher la fraude qu’à défendre les intérêts de leurs clients. Un autre évoque les pièces perdues et les retours assez tardifs de Paris. La salle l’applaudit.

La signature d’une charte sur la qualité de service
En fin de débat, Michel Picon et Nicolas Moreau ont signé une double charte. La première partie concerne le travail des agents, la seconde, les obligations qu’auront les instances vis-à-vis des équipes de terrain. Une charte des droits et devoirs à laquelle les agents présents ne croient pas vraiment. Dans la salle, les « une de plus » et « ça ne servira à rien » fusent. Sur scène, on se serre la main et on se congratule comme pour tourner  rapidement la page sur les échanges qui viennent de s’y dérouler.

Lire la première partie : Le congrès Réussir des agents Axa sous le feu des discussions.

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